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Maserati Quattroporte VI
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Maserati Quattroporte VI
Un essai détaillé lu ICI.
Depuis quelques années, quand on parle de Maserati, la première chose qui vient en tête n’est pas une voiture mais… un film. Rappelez-vous qui était la star de « Intouchables » avec Omar Sy et François Cluzet. Vous y êtes ? Rappelez-vous du son, que dis-je, de la symphonie interprêtée par le moteur de la voiture. Même les spectateurs qui ne s’intéressent pas particulièrement aux voitures, même ceux qui ne sont pas très mélomanes, se souviennent encore des rugissements du fauve qui déchire la nuit parisienne sous les coups d’accélérateur d’Omar : une Maserati Quattroporte.
Maserati, c’est ça : un son. Un son unique au monde, sensuel et sauvage, de ceux qui vous collent instantanément le frisson dès qu’une voiture de la marque passe à proximité, ou mlieux, quand vous avez la chance d’en prendre les commandes et d’appuyer sur le bouton Start.
Cette chance je l’ai eue et je ne l’ai pas laissée passer : quand l’équipe des relations presse de Maserati m’a contacté pour me proposer un essai en forme de roadtrip de deux jours en toute liberté dans la région de Reims, autant dire que je ne me suis pas fait prier…
Notre périple commence le premier jour à bord de la version Quattroporte QP S, une berline quatre porte aux dimensions généreuses puisqu’elle affiche une longueur de 5,26 mètres pour une largeur hors tout de 2,10 mètres. Des cotes qui la classent dans la catégorie des plus grandes, parmi lesquelles évoluent les Mercedes Classe S, BMW Série 7, Audi A8 et autres Porsche Panamera. Sous le capot se loge ce qui fait toute la personnalité unique d’une Maserati : un V6 3 litres bi-turbo développant tranquillement 410 chevaux, dont la puissance est transmise aux roues arrières via une boîte robotisée automatique à 8 rapports avec palettes au volant et possibilité de passer en mode manuel.
Évidemment, quand on parle son, on ne peut pas ne pas évoquer la ligne d’échappements à quatre sorties. C’est sur cette dernière que se concentrent les efforts des acousticiens de la marque pour forger ce cri unique qui permet reconnaitre immédiatement un modèle de la marque au trident. Le passage en mode Sport, qui se fait d’une simple pression sur un bouton de la console centrale et active des valves « ouvrant » les échappements, finit de vous convaincre que vous êtes à bord d’un truc spécial : le son se fait encore plus sauvage, métallique, et vous expédie illico dans une nouvelle dimension évoquant la course automobile et le doux parfum du circuit dans la brume du matin.
Prendre place pour la première fois aux commandes d’une voiture qui partage son ADN avec Ferrari est forcément un moment exceptionnel. Une fois bien calé dans les très confortables sièges à multiples réglages électriques, après avoir ajusté le volant et fait rapidement une petite check-list des fonctions à disposition du conducteur, on presse le bouton magique, et la magie opère immédiatement. Le son vous enveloppe, mais curieusement (et heureusement), la voiture est très silencieuse à l’intérieur. Logique puisque comme je le disais précédemment, ce sont principalement les échappements qui jouent la partition. Et comme nous sommes d’abord dans une voiture de luxe, l’insonorisation intérieure a été idéalement travaillée pour ne laisser filtrer que les sons les plus flatteurs à l’oreille. Il est donc parfaitement envisageable de dévorer les kilomètres à bord d’une Maserati dans un confort et un silence dignes d’une grande routière teutonne, pour rassurer ceux qui auraient encore un doute à ce sujet. Seul le doux feulement du 6 cylindres vous rappellera que vous n’êtes pas à bord de n’importe-quelle berline premium, et que le pedigree et le caractère de l’engin font de n’importe-quel déplacement un moment à part.
Même s’il est difficile de juger des performances d’une voiture sans avoir un peu limé le bitume d’un circuit, on peut déjà s’en tenir aux chiffres avancés par le constructeur. En l’occurrence, celui-ci annonce un départ arrêté de 0 à 100 km/h en 5,1 secondes, ce qui constitue une performance de haut niveau pour une berline, comparable à celle d’une Porsche Panamera S ou d’une Infiniti Q50S. La vitesse de pointe n’est pas limitée par le constructeur (hey, c’est une italienne quand même) et affiche un bon 285 km/h, sur circuit ou autobahn bien sûr. En termes de ressenti à bord, si l’accélération départ arrêté est vigoureuse sans être très brutale, les reprises sont effectivement très franches, sensation amplifiée évidemment par le rugissement extraordinaire de la mécanique, qui vous procure sans cesse ce sentiment grisant de procéder à des essais privés de F1 sur un circuit perdu entre les vignes et les coteaux de Champagne.
Côté amortissement, on est dans la bonne moyenne des voitures de même catégorie, à savoir un très bon compromis entre fermeté et souplesse. Je sais que dit comme ça cela ne signifie pas grand chose mais il est difficile de caractériser ce type de données avec des mots. Pour vous la faire simple, c’est très confortable, plus confortable que n’importe-quelle voiture de segment inférieur, mais cela reste ferme car il n’est pas question qu’une auto de ce standing se vautre comme une grosse baleine au premier virage ou au deuxième freinage. En conduite sportive dans les petites routes de la région champenoise, l’amortissement sport fait son travail tout en devenant très ferme, à la, limite de la dureté, ce qui peut parfois peut générer quelques effets de « rebond » sur les chaussées un peu déformées, mais rien de très gênant.
La direction quant à elle est directe mais je l’ai trouvée presque une peu trop ferme. Autre surprise pour une auto de ce gabarit et de ce standing : en conduite sportive à rythme élevé, le train avant a tendance à devenir un peu capricieux, ou « léger », renvoyant quelques coups de raquette dans le volant qui donnent l’impression que l’on est à bord d’une voiture beaucoup plus légère dont le guidage « flotterait » un peu au gré des imperfections du revêtement. Encore une fois rien de très gênant mais quand on attaque il vaut mieux bien tenir la bête en ayant les mains fermes sur le volant, surtout quand on dispose d’une petite cavalerie de plus de 400 chevaux sous le pied droit. Bref, si vous arsouillez un peu, sachez qu’il faudra vous occuper de l’engin pour ne pas qu’il vous échappe.
La tenue de route est quant à elle impressionnante, probablement au niveau de ce qui se fait de mieux dans le segment, et la rigueur perçue du châssis évoque davantage le sérieux germanique que la fantaisie latine. J’ai testé les deux modèles, deux et quatre roues motrices, et les deux sont littéralement collées à l’asphalte, même dans des passages en courbe très appuyés. Avec la version propulsion, quand on ouvre en grand à l’accélération, on a droit à une très brève perte d’adhérence des roues arrières, vite rattrapée et annihilée par l’ESP (anti-patinage) qui officie aussi discrètement qu’efficacement. Avec la version intégrale, la question ne se pose même pas : en deux jours de conduite rapide sur des routes parfois humides, pas une dérive, pas un seul cri de pneu torturé à se mettre sous l’oreille. Pas mal pour une auto qui affiche quand même un bon 1860 kg sur la balance.
Quand on découvre une italienne de luxe à vocation sportive, on arrive parfois avec quelques préjugés en matière de confort. Préjugés qui vont vite tomber et définitivement disparaitre après quelques kilomètres à son volant : la Maserati Quattroporte (et aussi la Ghibli, nous le verrons plus tard) offre un confort étonnant. Si le silence à bord permet de parcourir de très longues distances sans fatigue, il est est de même des autres aspects : la position de conduite est très bonne, les commandes tombent sous les mains, même si l’unique commodo à gauche, permettant d’actionner essuie-glaces, phares et clignotants, est quelque peu déroutant au début.
Un point intéressant et original en revanche : les basculeurs permettant de régler le volume sonore de l’équipement audio et de sélectionner les canaux ou de naviguer dans une playlist se trouvent non pas en façade sur les branches du volant, mais au dos de celles-ci. Un choix judicieux qui permet de ne pas surcharger le volant en boutons divers, et qui à l’usage permet d’avoir des commandes qui tombent naturellement sous les doigts.
Le système d’info-divertissement est à la hauteur du standing de la voiture. Le grand écran tactile de 9 pouces propose toutes les fonctionnalités que l’on attend de ce type d’auto, du GPS à la connexion BlueTooth du téléphone (fonctions mains libres, streaming audio, etc) en passant par la commande de diverses fonctions de confort comme le chauffage et la ventilation des sièges ou encore l’ouverture-fermeture du pare-soleil de la baie arrière.
La finition est également de qualité, avec des assemblages précis, un design intérieur qui peut aller du très « italien » (cuir surpiqué terre de Sienne, placages de bois précieux, chromes…) au « germanique » sobre (cuir noir, carbone…). L’espace intérieur est vaste pour quatre ou cinq passagers, même si à trois derrière, le confort n’est pas idéal : les passager latéraux auront le dos vrillé par les bourrelets extérieurs de la banquette et le passager central sera assis à califourchon sur un séparateur quelque peu rigide.
Rappelons que nous avons affaire à une vraie berline, à vocation « exécutive » mais aussi, soyons fou, familiale. De ce point de vue la Quattroporte remplit parfaitement son office en proposant un coffre de taille très respectable avec sa capacité de chargement de 530 litres. Pour vous donner un ordre de grandeur et comparer avec un familiale moyenne et plus courante sous nos cieux, sachez que le volume du coffre d’une Peugeot 508 SW (break) est de 560 litres. Vous voyez que dans une Maserati on peut voyager au large.
Un détail qui nous a beaucoup amusés à bord, cette faute de grammaire récurrente dans les instructions vocales du GPS, écoutez plutôt la vidéo :
Maserati s’est également mis à niveau en matière d’équipements électroniques de sécurité. Disponible sur demande aussi bien pour la Quattroporte que pour la Ghibli, l’alarme de détection d’angle mort avertit le conducteur par des signaux visuels et sonores lorsqu’un autre véhicule pénètre dans les zones d’angles morts. Le système surveille les zones d’angle mort à l’aide de deux capteurs fonctionnant comme un radar, situés à l’intérieur du pare-chocs arrière. Lorsqu’un véhicule s’approche par l’arrière, le signal d’avertissement à lumière LED intégré dans les rétroviseurs latéraux s’allume tout en enclenchant simultanément un avertisseur sonore.
La zone située sur le côté et derrière la voiture est « surveillée » dès que la vitesse dépasse 10 km/h afin d’éviter les collisions avec d’autres véhicules.
La fonction détection d’obstacle émet les mêmes alertes lorsque l’on veut sortir le véhicule de sa place de stationnement. Cette fonctionnalité est destinée à aider les conducteurs à sortir de leur emplacement lorsque leur vision des véhicules en approche est susceptible d’être obstruée.
Grâce à des capteurs situés de chaque côté du pare-chocs arrière, le système détecte tous véhicules ou objets se déplaçant en direction du véhicule à une vitesse minimale de l’ordre de 1 à 3 km/h jusqu’à un maximum d’environ 16 km/h, c’est-à-dire les situations que l’on rencontre en sortant d’une place de parking.
Les Maserati 2016 se dotent également d’une commande d’ouverture et fermeture du coffre électrique avec fonction mains libres. Avec la mise en place du système électrique de commande d’ouverture et fermeture, disponible en option sur la Quattroporte et la Ghibli, le capot de la malle en aluminium léger peut désormais s’ouvrir ou se fermer tout seul sur commande. Avec ses actionneurs électriques et un système de verrouillage motorisé, le dispositif permet d’ouvrir ou de fermer automatiquement le coffre.
En plus de ces commandes, il est possible d’ouvrir et de fermer la commande de porte de malle par une simple action du pied sous le pare-chocs arrière. Dans ce cas, pour des raisons de sécurité évidentes, le coffre ne s’ouvre ou ne se ferme que si le système « Mains Libres » reconnaît la présence de la clé de son propriétaire à proximité du véhicule.
Grâce à la puce d’Apple contenue dans le système d’infotainment MTC de Maserati, une fonctionnalité particulièrement utile qui utilise le système iOS a été installée dans les modèles 2016 : une assistance personnelle intelligente. Basé sur la technologie Bluetooth, Siri permet aussi bien aux utilisateurs des Quattroporte (de série) que des Ghibli (de série) d’effectuer des tâches à partir de périphériques connectés au système iOS et des requêtes à l’aide de commandes vocales. L’avantage de ce système est que Siri utilise le langage naturel pour actionner les commandes. Toutefois et pour des raisons de sécurité, cette application étant embarquée, en situation de conduite, le déclenchement de signaux visuels ou nécessitant une interaction avec l’utilisateur sont alors verrouillées. Siri ne réagira que sous la forme de signaux acoustiques et de commandes vocales appropriés.
Malheureusement, pas encore d’Apple CarPlay ni d’Android Auto disponibles pour le moment.
Nous l’avons vu précédemment, le son fait partie de l’ADN Maserati. Si cela est vérifié côté moteur, il en va de même pour le système audio. Notre premier modèle, la Quattroporte, était équipé du système audio système Bowers & Wilkins Premium Surround (proposé en option), doté d’une nouvelle fonction « Clari-Fi » pour les versions 2016. La fonction Clari-Fi est une solution conçue pour la musique numérique et qui permet de restaurer des détails artistiques perdus du fait de la compression numérique des morceaux de musique. Clari-Fi scanne tous les types de fichiers audio compressés à la recherche de détails musicaux perdus. Il supporte les formats MP3, AAC, radio par satellite, playback et services de musique
Sur notre deuxième auto de test, la Ghibli, nous avions droit à un système Harman Kardon proposé de série sur toutes les versions, avec 10 haut-parleurs et un amplificateur de 900 W.
Le deuxième jour du roadtrip nous a permis de changer de voiture et de tester la Maserati Ghibli S Q4. Tout ce que nous avons vu et décrit au sujet de la Quattroporte est valable pour la Ghibli à quelques détails près : cette dernière – qui marque l’arrivée de Maserati dans le segment E – est plus courte (4,97 m) et plus légère (1810 kg) mais pas moins large. Autre différence : le modèle essayé était une propulsion (exit donc les quatre roues motrices du jour précédent) qui nécessitait un peu plus de doigté, notamment sur chaussée humide. Côté performances et sonorité, pas de grande différence même si le modèle essayé était la version 330 chevaux, soit 80 de moins que la Quattroporte, ce qui ne se sent pas tant que cela à bord. La différence se voit en revanche au niveau du design intérieur, plus sobre, moins bourgeois et davantage typé « sport ».
Vous vous souvenez du slogan d’Apple « Think different » ? On pourrait appliquer la même philosophie à Maserati : « Drive different ». Les autos produites par ce petit constructeur (36.500 exemplaires vendus en 2014, record de la marque) ont un charme tout particulier, une sorte de mix improbable entre luxe discret à l’anglaise, rigueur à l’allemande, et exubérance et joie de vivre à l’italienne. Un compromis parfait pour celui ou celle qui a la chance de posséder un portefeuille bien garni et qui veut marquer sa différence avec une voiture aux lignes particulièrement séduisantes et au ramage dévastateur, qui dévisse les têtes de tous les amateurs d’opéra mécanique, autant que celles des connaisseurs en design automobile.
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Stéphane
Maserati Ghibli et Quattroporte : le son et l’image
Mais quel est ce cri de fauve qui a déchiré la douce et tranquille campagne champenoise cette semaine ?
Depuis quelques années, quand on parle de Maserati, la première chose qui vient en tête n’est pas une voiture mais… un film. Rappelez-vous qui était la star de « Intouchables » avec Omar Sy et François Cluzet. Vous y êtes ? Rappelez-vous du son, que dis-je, de la symphonie interprêtée par le moteur de la voiture. Même les spectateurs qui ne s’intéressent pas particulièrement aux voitures, même ceux qui ne sont pas très mélomanes, se souviennent encore des rugissements du fauve qui déchire la nuit parisienne sous les coups d’accélérateur d’Omar : une Maserati Quattroporte.
Maserati, c’est ça : un son. Un son unique au monde, sensuel et sauvage, de ceux qui vous collent instantanément le frisson dès qu’une voiture de la marque passe à proximité, ou mlieux, quand vous avez la chance d’en prendre les commandes et d’appuyer sur le bouton Start.
Cette chance je l’ai eue et je ne l’ai pas laissée passer : quand l’équipe des relations presse de Maserati m’a contacté pour me proposer un essai en forme de roadtrip de deux jours en toute liberté dans la région de Reims, autant dire que je ne me suis pas fait prier…
Maserati Quattroporte QP S Q4
Notre périple commence le premier jour à bord de la version Quattroporte QP S, une berline quatre porte aux dimensions généreuses puisqu’elle affiche une longueur de 5,26 mètres pour une largeur hors tout de 2,10 mètres. Des cotes qui la classent dans la catégorie des plus grandes, parmi lesquelles évoluent les Mercedes Classe S, BMW Série 7, Audi A8 et autres Porsche Panamera. Sous le capot se loge ce qui fait toute la personnalité unique d’une Maserati : un V6 3 litres bi-turbo développant tranquillement 410 chevaux, dont la puissance est transmise aux roues arrières via une boîte robotisée automatique à 8 rapports avec palettes au volant et possibilité de passer en mode manuel.
Évidemment, quand on parle son, on ne peut pas ne pas évoquer la ligne d’échappements à quatre sorties. C’est sur cette dernière que se concentrent les efforts des acousticiens de la marque pour forger ce cri unique qui permet reconnaitre immédiatement un modèle de la marque au trident. Le passage en mode Sport, qui se fait d’une simple pression sur un bouton de la console centrale et active des valves « ouvrant » les échappements, finit de vous convaincre que vous êtes à bord d’un truc spécial : le son se fait encore plus sauvage, métallique, et vous expédie illico dans une nouvelle dimension évoquant la course automobile et le doux parfum du circuit dans la brume du matin.
Prise en main
Prendre place pour la première fois aux commandes d’une voiture qui partage son ADN avec Ferrari est forcément un moment exceptionnel. Une fois bien calé dans les très confortables sièges à multiples réglages électriques, après avoir ajusté le volant et fait rapidement une petite check-list des fonctions à disposition du conducteur, on presse le bouton magique, et la magie opère immédiatement. Le son vous enveloppe, mais curieusement (et heureusement), la voiture est très silencieuse à l’intérieur. Logique puisque comme je le disais précédemment, ce sont principalement les échappements qui jouent la partition. Et comme nous sommes d’abord dans une voiture de luxe, l’insonorisation intérieure a été idéalement travaillée pour ne laisser filtrer que les sons les plus flatteurs à l’oreille. Il est donc parfaitement envisageable de dévorer les kilomètres à bord d’une Maserati dans un confort et un silence dignes d’une grande routière teutonne, pour rassurer ceux qui auraient encore un doute à ce sujet. Seul le doux feulement du 6 cylindres vous rappellera que vous n’êtes pas à bord de n’importe-quelle berline premium, et que le pedigree et le caractère de l’engin font de n’importe-quel déplacement un moment à part.
Performances
Même s’il est difficile de juger des performances d’une voiture sans avoir un peu limé le bitume d’un circuit, on peut déjà s’en tenir aux chiffres avancés par le constructeur. En l’occurrence, celui-ci annonce un départ arrêté de 0 à 100 km/h en 5,1 secondes, ce qui constitue une performance de haut niveau pour une berline, comparable à celle d’une Porsche Panamera S ou d’une Infiniti Q50S. La vitesse de pointe n’est pas limitée par le constructeur (hey, c’est une italienne quand même) et affiche un bon 285 km/h, sur circuit ou autobahn bien sûr. En termes de ressenti à bord, si l’accélération départ arrêté est vigoureuse sans être très brutale, les reprises sont effectivement très franches, sensation amplifiée évidemment par le rugissement extraordinaire de la mécanique, qui vous procure sans cesse ce sentiment grisant de procéder à des essais privés de F1 sur un circuit perdu entre les vignes et les coteaux de Champagne.
Qualités dynamiques, châssis
Côté amortissement, on est dans la bonne moyenne des voitures de même catégorie, à savoir un très bon compromis entre fermeté et souplesse. Je sais que dit comme ça cela ne signifie pas grand chose mais il est difficile de caractériser ce type de données avec des mots. Pour vous la faire simple, c’est très confortable, plus confortable que n’importe-quelle voiture de segment inférieur, mais cela reste ferme car il n’est pas question qu’une auto de ce standing se vautre comme une grosse baleine au premier virage ou au deuxième freinage. En conduite sportive dans les petites routes de la région champenoise, l’amortissement sport fait son travail tout en devenant très ferme, à la, limite de la dureté, ce qui peut parfois peut générer quelques effets de « rebond » sur les chaussées un peu déformées, mais rien de très gênant.
La direction quant à elle est directe mais je l’ai trouvée presque une peu trop ferme. Autre surprise pour une auto de ce gabarit et de ce standing : en conduite sportive à rythme élevé, le train avant a tendance à devenir un peu capricieux, ou « léger », renvoyant quelques coups de raquette dans le volant qui donnent l’impression que l’on est à bord d’une voiture beaucoup plus légère dont le guidage « flotterait » un peu au gré des imperfections du revêtement. Encore une fois rien de très gênant mais quand on attaque il vaut mieux bien tenir la bête en ayant les mains fermes sur le volant, surtout quand on dispose d’une petite cavalerie de plus de 400 chevaux sous le pied droit. Bref, si vous arsouillez un peu, sachez qu’il faudra vous occuper de l’engin pour ne pas qu’il vous échappe.
La tenue de route est quant à elle impressionnante, probablement au niveau de ce qui se fait de mieux dans le segment, et la rigueur perçue du châssis évoque davantage le sérieux germanique que la fantaisie latine. J’ai testé les deux modèles, deux et quatre roues motrices, et les deux sont littéralement collées à l’asphalte, même dans des passages en courbe très appuyés. Avec la version propulsion, quand on ouvre en grand à l’accélération, on a droit à une très brève perte d’adhérence des roues arrières, vite rattrapée et annihilée par l’ESP (anti-patinage) qui officie aussi discrètement qu’efficacement. Avec la version intégrale, la question ne se pose même pas : en deux jours de conduite rapide sur des routes parfois humides, pas une dérive, pas un seul cri de pneu torturé à se mettre sous l’oreille. Pas mal pour une auto qui affiche quand même un bon 1860 kg sur la balance.
Confort, vie à bord
Quand on découvre une italienne de luxe à vocation sportive, on arrive parfois avec quelques préjugés en matière de confort. Préjugés qui vont vite tomber et définitivement disparaitre après quelques kilomètres à son volant : la Maserati Quattroporte (et aussi la Ghibli, nous le verrons plus tard) offre un confort étonnant. Si le silence à bord permet de parcourir de très longues distances sans fatigue, il est est de même des autres aspects : la position de conduite est très bonne, les commandes tombent sous les mains, même si l’unique commodo à gauche, permettant d’actionner essuie-glaces, phares et clignotants, est quelque peu déroutant au début.
Un point intéressant et original en revanche : les basculeurs permettant de régler le volume sonore de l’équipement audio et de sélectionner les canaux ou de naviguer dans une playlist se trouvent non pas en façade sur les branches du volant, mais au dos de celles-ci. Un choix judicieux qui permet de ne pas surcharger le volant en boutons divers, et qui à l’usage permet d’avoir des commandes qui tombent naturellement sous les doigts.
Le système d’info-divertissement est à la hauteur du standing de la voiture. Le grand écran tactile de 9 pouces propose toutes les fonctionnalités que l’on attend de ce type d’auto, du GPS à la connexion BlueTooth du téléphone (fonctions mains libres, streaming audio, etc) en passant par la commande de diverses fonctions de confort comme le chauffage et la ventilation des sièges ou encore l’ouverture-fermeture du pare-soleil de la baie arrière.
La finition est également de qualité, avec des assemblages précis, un design intérieur qui peut aller du très « italien » (cuir surpiqué terre de Sienne, placages de bois précieux, chromes…) au « germanique » sobre (cuir noir, carbone…). L’espace intérieur est vaste pour quatre ou cinq passagers, même si à trois derrière, le confort n’est pas idéal : les passager latéraux auront le dos vrillé par les bourrelets extérieurs de la banquette et le passager central sera assis à califourchon sur un séparateur quelque peu rigide.
Rappelons que nous avons affaire à une vraie berline, à vocation « exécutive » mais aussi, soyons fou, familiale. De ce point de vue la Quattroporte remplit parfaitement son office en proposant un coffre de taille très respectable avec sa capacité de chargement de 530 litres. Pour vous donner un ordre de grandeur et comparer avec un familiale moyenne et plus courante sous nos cieux, sachez que le volume du coffre d’une Peugeot 508 SW (break) est de 560 litres. Vous voyez que dans une Maserati on peut voyager au large.
Un détail qui nous a beaucoup amusés à bord, cette faute de grammaire récurrente dans les instructions vocales du GPS, écoutez plutôt la vidéo :
De nouvelles fonctionnalités de sécurité sur les modèles 2016
Maserati s’est également mis à niveau en matière d’équipements électroniques de sécurité. Disponible sur demande aussi bien pour la Quattroporte que pour la Ghibli, l’alarme de détection d’angle mort avertit le conducteur par des signaux visuels et sonores lorsqu’un autre véhicule pénètre dans les zones d’angles morts. Le système surveille les zones d’angle mort à l’aide de deux capteurs fonctionnant comme un radar, situés à l’intérieur du pare-chocs arrière. Lorsqu’un véhicule s’approche par l’arrière, le signal d’avertissement à lumière LED intégré dans les rétroviseurs latéraux s’allume tout en enclenchant simultanément un avertisseur sonore.
La zone située sur le côté et derrière la voiture est « surveillée » dès que la vitesse dépasse 10 km/h afin d’éviter les collisions avec d’autres véhicules.
La fonction détection d’obstacle émet les mêmes alertes lorsque l’on veut sortir le véhicule de sa place de stationnement. Cette fonctionnalité est destinée à aider les conducteurs à sortir de leur emplacement lorsque leur vision des véhicules en approche est susceptible d’être obstruée.
Grâce à des capteurs situés de chaque côté du pare-chocs arrière, le système détecte tous véhicules ou objets se déplaçant en direction du véhicule à une vitesse minimale de l’ordre de 1 à 3 km/h jusqu’à un maximum d’environ 16 km/h, c’est-à-dire les situations que l’on rencontre en sortant d’une place de parking.
Les Maserati 2016 se dotent également d’une commande d’ouverture et fermeture du coffre électrique avec fonction mains libres. Avec la mise en place du système électrique de commande d’ouverture et fermeture, disponible en option sur la Quattroporte et la Ghibli, le capot de la malle en aluminium léger peut désormais s’ouvrir ou se fermer tout seul sur commande. Avec ses actionneurs électriques et un système de verrouillage motorisé, le dispositif permet d’ouvrir ou de fermer automatiquement le coffre.
En plus de ces commandes, il est possible d’ouvrir et de fermer la commande de porte de malle par une simple action du pied sous le pare-chocs arrière. Dans ce cas, pour des raisons de sécurité évidentes, le coffre ne s’ouvre ou ne se ferme que si le système « Mains Libres » reconnaît la présence de la clé de son propriétaire à proximité du véhicule.
Un petit bout d’Apple aux commandes avec l’assistance vocale intelligente Siri
Grâce à la puce d’Apple contenue dans le système d’infotainment MTC de Maserati, une fonctionnalité particulièrement utile qui utilise le système iOS a été installée dans les modèles 2016 : une assistance personnelle intelligente. Basé sur la technologie Bluetooth, Siri permet aussi bien aux utilisateurs des Quattroporte (de série) que des Ghibli (de série) d’effectuer des tâches à partir de périphériques connectés au système iOS et des requêtes à l’aide de commandes vocales. L’avantage de ce système est que Siri utilise le langage naturel pour actionner les commandes. Toutefois et pour des raisons de sécurité, cette application étant embarquée, en situation de conduite, le déclenchement de signaux visuels ou nécessitant une interaction avec l’utilisateur sont alors verrouillées. Siri ne réagira que sous la forme de signaux acoustiques et de commandes vocales appropriés.
Malheureusement, pas encore d’Apple CarPlay ni d’Android Auto disponibles pour le moment.
Pour le son, il n’y a pas que le moteur…
Nous l’avons vu précédemment, le son fait partie de l’ADN Maserati. Si cela est vérifié côté moteur, il en va de même pour le système audio. Notre premier modèle, la Quattroporte, était équipé du système audio système Bowers & Wilkins Premium Surround (proposé en option), doté d’une nouvelle fonction « Clari-Fi » pour les versions 2016. La fonction Clari-Fi est une solution conçue pour la musique numérique et qui permet de restaurer des détails artistiques perdus du fait de la compression numérique des morceaux de musique. Clari-Fi scanne tous les types de fichiers audio compressés à la recherche de détails musicaux perdus. Il supporte les formats MP3, AAC, radio par satellite, playback et services de musique
Sur notre deuxième auto de test, la Ghibli, nous avions droit à un système Harman Kardon proposé de série sur toutes les versions, avec 10 haut-parleurs et un amplificateur de 900 W.
Maserati Ghibli
Le deuxième jour du roadtrip nous a permis de changer de voiture et de tester la Maserati Ghibli S Q4. Tout ce que nous avons vu et décrit au sujet de la Quattroporte est valable pour la Ghibli à quelques détails près : cette dernière – qui marque l’arrivée de Maserati dans le segment E – est plus courte (4,97 m) et plus légère (1810 kg) mais pas moins large. Autre différence : le modèle essayé était une propulsion (exit donc les quatre roues motrices du jour précédent) qui nécessitait un peu plus de doigté, notamment sur chaussée humide. Côté performances et sonorité, pas de grande différence même si le modèle essayé était la version 330 chevaux, soit 80 de moins que la Quattroporte, ce qui ne se sent pas tant que cela à bord. La différence se voit en revanche au niveau du design intérieur, plus sobre, moins bourgeois et davantage typé « sport ».
Sachez au passage que même Maserati a sacrifié à la dictature du diesel à la française et propose une version mazout de la Ghibli, dotée d’un V6 3.0L Start & Stop aux normes Euro 6 développant 275 chevaux, vendu au prix de 67.250 € auxquels il faut ajouter un malus écologique de « seulement » 2.200 € (contre 8.000 € pour tous les autres modèles, soit le maximum). Un modèle qui intéressera probablement davantage les directions d’entreprises que les particuliers amateurs de belles mécaniques.
En conclusion
Vous vous souvenez du slogan d’Apple « Think different » ? On pourrait appliquer la même philosophie à Maserati : « Drive different ». Les autos produites par ce petit constructeur (36.500 exemplaires vendus en 2014, record de la marque) ont un charme tout particulier, une sorte de mix improbable entre luxe discret à l’anglaise, rigueur à l’allemande, et exubérance et joie de vivre à l’italienne. Un compromis parfait pour celui ou celle qui a la chance de posséder un portefeuille bien garni et qui veut marquer sa différence avec une voiture aux lignes particulièrement séduisantes et au ramage dévastateur, qui dévisse les têtes de tous les amateurs d’opéra mécanique, autant que celles des connaisseurs en design automobile.
J’aime
- le son !
- la ligne, mélange réussi d’élégance et de sportivité
- les performances
- le confort
- le grand coffre
J’aime moins
- le train avant un peu « léger » sur revêtement irrégulier
- la direction un peu trop ferme
Stéphane
Re: Maserati Quattroporte VI
D'après l'article, il n'y a vraiment pas grand chose à redire sur ces autos. Je m'attendais à plus de reproches sur certaines finitions ou aux manques technologiques par rapports aux autos germaniques.
ALFIERI69- Admin
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Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 47
Localisation : Lyon
Re: Maserati Quattroporte VI
Merci pour cette article
Très belles berlines, avec ce son si caractéristique et envoûtant de nos V8
Très belles berlines, avec ce son si caractéristique et envoûtant de nos V8
Domi13- Messages : 181
Date d'inscription : 28/09/2015
Age : 65
Localisation : Marseille
Re: Maserati Quattroporte VI
Un essai de la version GranLusso ICI.
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Après seulement trois ans d’existence, le vaisseau amiral du trident s’offre une mise à jour esthétique et technologique préservant cette élégance inimitable que ses prestigieuses rivales allemandes lui envient.
LES PLUS
Limousine de caractère
Habitacle chaleureux
Boîte automatique efficace
Écran tactile enfin fonctionnel et lisible...
LES MOINS
... mais placé trop bas
Aides à la conduite optionnelles
Peu d'évolutions
En 2013, la sixième génération de Quattroporte avait donné le top départ d’un renouvellement majeur de la gamme Maserati, mais surtout de son extension, avec la Ghibli et, tout dernièrement, le SUV Levante. De ce dernier, la limousine de Modène reprend d’ailleurs la calandre agrandie, plus "vorace". Plus dynamiques, les boucliers avant et arrière ont également été revus sur l’ensemble de la gamme, et particulièrement sur les finitions les plus huppées, les inédites déclinaisons GranLusso – celle de notre essai – et GranSport. La première, qui repose sur des roues de 20 pouces, met en avant de subtiles touches de chrome et un spoiler peint couleur carrosserie, alors que la seconde, plus agressive, opte pour une finition noire laquée, des roues de 21 pouces et des étriers de freins rouges.
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Luxe et chaleur dans cette Gran Lusso. Le bois brut de série peut être remplacé, comme ici, par une essence laquée (érable, ébène, chêne clair) moyennant supplément. - Crédit photo : Maserati
Quoi qu’il en soit, je me sens bien dans ma GTS GranLusso, noyée dans cet environnement Ermenegildo Zegna drapé d’une sellerie cuir chocolat-tissu de soie (de série) et agrémenté de belles boiseries et d’Alcantara. L’ambiance est vraiment chaleureuse, plus que celle de la GranSport avec son intérieur 100 % cuir et sa finition black piano. Rassurez-vous, d’autres essences (ébène, érable, chêne clair) sont aussi proposées sans supplément. Si la gamme a été revue (11 finitions au lieu de 4 sur la version précédente), rien n’a changé côté tempérament moteurs. Le V8 made in Ferrari de 3,8 litres qui anime les roues arrière délivre toujours 530 ch bien présents et parfaitement épaulés par une transmission auto. ZF à 8 rapports, aussi prévenante en mode Normal qu’efficace en Sport.
Avec les grandes palettes au volant (de série), pour monter et tomber les rapports, je me régale sur cette "spéciale" de la célèbre course Targa Florio en Sicile. Malgré ses 5,26 m de long, cette limousine se comporte comme une vraie ballerine, sûre et efficace. Et puis, quelle ambiance sonore ! Volontairement, j’abuse du mode Racing, qui libère l’échappement, et du mode Sport de la suspension pilotée Skyhook, pourtant le moins confortable pour mes hôtes... Mais quel émoi ! Voilà toute la différence entre cette Quattroporte GTS et les Audi A8, BMW Série 7 et Mercedes Classe S, bien plus froides et réservées. On hésiterait davantage avec Miss Bentley Flying Spur V8 S (5,29 m, 528 ch). Cependant, la belle anglaise réclame plus de 30.000 € de plus.
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Quattroporte la plus puissante, la V8 GTS exhibe quatre canules trapézoïdales très suggestives. - Crédit photo : Maserati
Stéphane
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Après seulement trois ans d’existence, le vaisseau amiral du trident s’offre une mise à jour esthétique et technologique préservant cette élégance inimitable que ses prestigieuses rivales allemandes lui envient.
LES PLUS
Limousine de caractère
Habitacle chaleureux
Boîte automatique efficace
Écran tactile enfin fonctionnel et lisible...
LES MOINS
... mais placé trop bas
Aides à la conduite optionnelles
Peu d'évolutions
En 2013, la sixième génération de Quattroporte avait donné le top départ d’un renouvellement majeur de la gamme Maserati, mais surtout de son extension, avec la Ghibli et, tout dernièrement, le SUV Levante. De ce dernier, la limousine de Modène reprend d’ailleurs la calandre agrandie, plus "vorace". Plus dynamiques, les boucliers avant et arrière ont également été revus sur l’ensemble de la gamme, et particulièrement sur les finitions les plus huppées, les inédites déclinaisons GranLusso – celle de notre essai – et GranSport. La première, qui repose sur des roues de 20 pouces, met en avant de subtiles touches de chrome et un spoiler peint couleur carrosserie, alors que la seconde, plus agressive, opte pour une finition noire laquée, des roues de 21 pouces et des étriers de freins rouges.
Charme connecté
Dans l’habitacle, l’ambiance évolue également avec l’intégration d’un écran tactile de 8,4 pouces, enfin fonctionnel et lisible, quoique placé un peu bas, ce qui oblige à baisser le regard pour consulter les informations. En revanche, il est accompagné d’une mollette qui tombe pile sous la main droite et d’un système info-divertissement compatible avec l’Apple Car Play et Android Auto, dupliquant l’écran de son smartphone. Plus pratique, la console centrale propose aussi davantage de rangements à proximité. Cela étant, la nouveauté réside essentiellement dans les dernières aides à la conduite... qui sont en option sur toutes les finitions. Ainsi, le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction Stop & Go, le système d’alerte anticollision, le détecteur de franchissement de ligne ou bien l’alerte d’angle mort sont-ils facturés individuellement ou sous forme de pack.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Luxe et chaleur dans cette Gran Lusso. Le bois brut de série peut être remplacé, comme ici, par une essence laquée (érable, ébène, chêne clair) moyennant supplément. - Crédit photo : Maserati
Quoi qu’il en soit, je me sens bien dans ma GTS GranLusso, noyée dans cet environnement Ermenegildo Zegna drapé d’une sellerie cuir chocolat-tissu de soie (de série) et agrémenté de belles boiseries et d’Alcantara. L’ambiance est vraiment chaleureuse, plus que celle de la GranSport avec son intérieur 100 % cuir et sa finition black piano. Rassurez-vous, d’autres essences (ébène, érable, chêne clair) sont aussi proposées sans supplément. Si la gamme a été revue (11 finitions au lieu de 4 sur la version précédente), rien n’a changé côté tempérament moteurs. Le V8 made in Ferrari de 3,8 litres qui anime les roues arrière délivre toujours 530 ch bien présents et parfaitement épaulés par une transmission auto. ZF à 8 rapports, aussi prévenante en mode Normal qu’efficace en Sport.
Une limousine toujours aussi chaleureuse
Avec les grandes palettes au volant (de série), pour monter et tomber les rapports, je me régale sur cette "spéciale" de la célèbre course Targa Florio en Sicile. Malgré ses 5,26 m de long, cette limousine se comporte comme une vraie ballerine, sûre et efficace. Et puis, quelle ambiance sonore ! Volontairement, j’abuse du mode Racing, qui libère l’échappement, et du mode Sport de la suspension pilotée Skyhook, pourtant le moins confortable pour mes hôtes... Mais quel émoi ! Voilà toute la différence entre cette Quattroporte GTS et les Audi A8, BMW Série 7 et Mercedes Classe S, bien plus froides et réservées. On hésiterait davantage avec Miss Bentley Flying Spur V8 S (5,29 m, 528 ch). Cependant, la belle anglaise réclame plus de 30.000 € de plus.
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Quattroporte la plus puissante, la V8 GTS exhibe quatre canules trapézoïdales très suggestives. - Crédit photo : Maserati
Stéphane
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